Titre : 57 Bis rue EIFFEFE
Auteur : François JOYAU
Dimensions : 2m/0.60m
Echelle : HO
Ballade sur la petite ceinture parisienne
Depuis le pont du Marquis de la Volière, le train-bestiaux fait halte au pied des abattoirs municipaux. Bien moins célèbres que ceux de la vilette, ils eurent leurs heures de gloire lors des fêtes annuelles célébrant le meilleur boucher de Paris. En refoulant, le petit convoi de citernes entre dans l’EP des chais de Bercy, on sent les effluves de Pippermint GET et on décharge à l’abris des préaux rendus célèbres par Doisneau et Tardit. Sur la ligne principale, on flane sur les quais de la station Eiffefe ceinture où, accedant par un escalier, on descend rue Eiffefe située en contre bas. En sortant de la gare, on retrouve des traces des professions vinicoles, là un tonnelier, ici la maison d’un négociant. Du coté “buffet”, après s’être recueilli au monument des EIFFEFI, on accède à la place des trois ponts, sous le pont “des deux ponts”, Madame Ilca, voyante extralucide à laissé son échoppe à Ullahla qui lit dans les boules, mais sa vision est floue comme l’avenir du quartier. La curiosité nous pousse vers les grands magasins du centre à l’architecture industrielle art déco, non sans avoir admiré les carcasses de cochonnes pendues au rails des grossistes en viande que sont messieurs Strausse et Cahan. En face résonne l’air de la dernière séance, au rythme des néons du Palace.
Par une ruelle sous la voie de dépot, on accède au lavoir des Rigollots avec sa cheminée de briques, qui rend si blanc le linge de l’hospice des bonnes. Et si une petite prière vous en dit, L’Eglise de Saint Denys de la chapelle vous attend. Jeanne d’Arc y fut baptisée la veille de sa campagne d’Orléans. Pour la célébrer chaque 30 avril, on y remplit un cendrier…….
En errant dans ces rues je regarde plus haut sur les ponts, je vois passer les vapeurs de mon enfance et les bleues de mes 20 ans, les vertes de mes dix ans et les souvenirs des jours heureux.
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